«Nous aussi, nous sommes agacés » – L’Avenir du Luxembourg 03/02

INTERVIEW – Cécile THIBAUT

Pourquoi organiser cette rencontre-débat ce vendredi soir à Arlon sur l’avenir de la Belgique ?
Lors de la dernière campagne électorale de juin 2010, campagne que nous n’avions pas voulue, le contact avait été plus difficile avec les citoyens.

Aujourd’hui, face à l’absence de gouvernement fédéral, les gens sont agacés et nous le disent. Et nous voulons leur dire que nous aussi, mandataires politiques, nous partageons leur agacement.

Mais nous voulons leur montrer aussi que l’avenir de notre province de Luxembourg passe par l’avenir du pays.

La soirée que nous avons voulue à Arlon se veut didactique et d’échanges. On va réexpliquer les différentes phases de la réforme de l’État, démontrer aussi les rapports de force qui ont émergé aux différentes périodes.

Vous venez d’organiser des rencontres-débats similaires à Liège, à Namur, à Bruxelles. Le public vous suit ?
Oui, à Namur le 20 janvier, il y avait plus de 100 personnes dans la salle.

Écolo est d’accord avec la proposition d’Élio Di Rupo de former un gouvernement d’union nationale ?
Ça passera difficilement la rampe. Nos représentants aux négociations fédérales ont reçu un mandat clair des militants d’Écolo pour une réforme institutionnelle de l’État, pas pour un gouvernement à priorité économique.

Si le MR entre dans une majorité fédérale, les libéraux exigent d’entrer dans les exécutifs régionaux aussi. Quid ?
Ce serait suicidaire de tirer une balle dans l’Olivier wallon. Le Plan Marshall pour la Wallonie est envié partout, même auprès des chercheurs en Flandre. Ce n’est sûrement pas le moment de changer de formule au sein du gouvernement wallon.

D.Z .